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Version approuvée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques le 26 août 2016. Cette version n'est pas mise à jour en continu.

5.4 Activités récréatives

Par la beauté de ses paysages et la diversité de ses habitats, le territoire de la zone de la Capitale offre un grand intérêt pour les amateurs de plein air et de nature. La proximité des grands centres urbains et le réseau routier bien développé à l’intérieur de celui-ci favorisent le développement du potentiel récréotouristique de la région. Les activités offertes et les infrastructures (publiques et privées) présentes le long des lacs et cours d’eau sont nombreuses et diversifiées. De plus, on retrouve de nombreuses maisons secondaires et de villégiatures aux abords de la plupart des plans d’eau des bassins versants.

Des sites publics donnent accès aux rivières pour la pratique de diverses activités récréatives. La communauté et les différentes instances publiques responsables de la gestion du territoire ont su mettre en valeur, exploiter et diversifier le potentiel récréotouristique de l’eau. On trouve entre autres de nombreux parcs municipaux aménagés le long des cours d’eau.

La pêche et la randonnée en canot ou en kayak sont les activités aquatiques récréatives les plus communément pratiquées sur le territoire. Des entreprises privées proposent leurs services de location d’équipements récréatifs adaptés au public. Des activités d’eau calme comme le pédalo, le voilier et la baignade peuvent être pratiquées sur plusieurs plans d’eau.

En hiver, le ski de fond, la raquette ou la motoneige sont des activités courues avec des pistes balisées et entretenues. Il est également possible de pratiquer la glissade sur neige.

5.4.1 Les sports motorisés

Figure 5.4.1.1 : Réseau des différents sentiers à usage récréotouristique sur le territoire

Les motoneiges

Sur le territoire, 103 km de sentiers de motoneige permettent de joindre Stoneham, le lac Saint-Charles et Lac-Beauport où il est possible de louer des motoneiges à proximité. À cela s’ajoutent des circuits d’environ 20 km en milieu plus urbain dans la zone de la base de plein air de Sainte-Foy et dans d’autres parcs municipaux.

Les VTT (véhicules tout-terrain)

Comme le montre la carte ci-contre, un long parcours de 52 km de sentiers de VTT traverse le territoire. La plupart des sentiers ne sont toutefois ouverts que pendant l’hiver. La location de VTT est possible à quelques endroits.

Les embarcations à moteur

La pratique du bateau à moteur sur le lac Saint-Charles est totalement interdite du fait de l’utilisation de l’eau pour la consommation humaine. Sur les lacs Beauport et Saint-Augustin, bon nombre de sports nautiques motorisés sont pratiqués, entraînant parfois des conflits d’usages avec les sports non motorisés, la pêche et la baignade.

Les hydravions

On trouve l’hydroaérodrome Québec / Lac Saint-Augustin (CSN8) sur le lac Saint-Augustin. En opération depuis 1949, ses activités ont été décriées par les citoyens et les maires de la région qui ont officiellement demandé à Transports Canada, en 1996, le retrait du certificat de l’aérodrome du lac Saint-Augustin, surtout en raison du bruit occasionné par les hydravions. Ainsi, le gouvernement du Canada a adopté un règlement interdisant les vols touristiques par des aéronefs commerciaux dans la zone de contrôle de l’aéroport international Jean-Lesage (sauf si ces vols débutent à cet aéroport) y compris ceux en provenance de l’aérodrome du lac Saint-Augustin. Le règlement est entré en vigeur le 1er janvier 1998.

5.4.2 Les sports non motorisés

Figure 5.4.2.1 : Localisation des diverses activités récréatives sur le territoire

Raquette et ski de fond

Les habitants ou vacanciers de Québec et des environs peuvent satisfaire leur envie de sports de plein air dans de nombreux centres dédiés à la pratique du ski de fond et de la raquette. Ceux-ci, comme les centres de ski de fond de Charlesbourg et de Val-Bélair (55 km), ou encore les sentiers du Moulin, sont dotés, entre autres, de refuges, de pistes entretenues, de restaurants, de bars et de services de location. Mentionnons également la Base de plein air de Ste-Foy, le camping municipal de Beauport (20 km de sentiers de ski de fond et 600m de raquette), le centre de ski de fond de Cap-Rouge (12 km), le Domaine de Maizerets, le parc Chauveau et le parc des Compagnons.

Stations de ski alpin

Les forts dénivelés présents dans la partie nord du territoire sont propices à la pratique du ski alpin. À cet égard, deux centres de ski majeurs sont présents sur le territoire soit la Sation touristique Stoneham et le Centre de ski Le Relais.

Le ski est une activité totalement dépendante des conditions météorologiques et du climat, la température jouant un rôle déterminant dans les chutes de neige, la fonte et la production de neige artificielle. En cas de besoin, l’enneigement artificiel est réalisé à l’aide d’énormes canons qui expulsent de l’air comprimé et des particules d’eau. Cette technique requiert toutefois une quantité considérable d’argent, d’énergie et d’eau (Hudson, 2012). Selon des données européennes (Commission internationale pour la protection des Alpes (CIPRA, 2004)), il faut 95 millions de mètres cubes d’eau par an pour couvrir de neige artificielle 23 800 hectares de pistes de ski alpin, représantant un coût de 140 000 euros l’hectare. Si on prend des données plus près de nous, un acticle de 2007 dans le journal La Presse affirme que le centre de ski du mont Saint-Bruno a besoin de plus de 125 000 mètres cube d’eau (125 millions de litres) pour la fabrication de la neige artificielle (Baril 2007). Le Centre de ski Saint-Bruno possède 15 pistes couvrant une superficie d’environ 20 hectares. Ce centre est donc beaucoup plus petit que les deux centres de ski situés dans la région. On peut ainsi supposer que les consommations des centres de ski du territoire sont plus grandes, malgré une température moyenne probablement plus froide (donc plus de neige naturelle) que celle observée en Montérégie.

Tableau 5.4.2.1 : Caractéristiques des deux stations de ski majeures du territoire

Sentiers pédestres et cyclables

On recense environ 276 km de pistes cyclables dans la ville de Québec (MTQ, 2005). La carte des pistes cyclables de la région peut être consultée ici. La piste cyclable qui est probablement la plus fréquentée du territoire est le Corridor des cheminots qui joint Québec à Val-Bélair en 22 km et qui est, depuis 1999, totalement asphaltée.

La randonnée pédestre est une activité en plein essor. Son coût est peu élevé, sa pratique facile et accessible, et elle permet de découvrir des espaces naturels en toute tranquillité. De même, le vélo de montagne compte dans ses rangs de nombreux adeptes. Ces activités permettent de découvrir le territoire en toute simplicité et donc de mieux se l’approprier.

Quelques sites de randonnée sur le territoire

Depuis 2002, la richesse de la forêt ancienne du mont Wright est valorisée, entre autres, par l’Association forestière des 2 rives. Plusieurs sentiers d’une longueur de 6 km et des panneaux d’interprétation permettent d’en découvrir l’histoire et les essences forestières (AFQM, 2005).

Gérés par l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des marais du Nord, les 8 km de sentiers des marais du Nord offrent aux visiteurs une grande richesse paysagère et ornithologique.

Au mont Bélair se trouve la base de plein air La Découverte où il est possible de faire de la randonnée pédestre, du ski de fond, de l’observation, etc.

Il est important de mentionner la présence des quatre parcs riverains du territoire, soit ceux des rivières Saint-Charles, du Cap Rouge et Beauport et du lac Saint-Augustin.

Le parc linéaire de la rivière Saint-Charles est aménagé le long des rives de la rivière Saint-Charles, de son embouchure, située au Vieux-Port, jusqu’à sa source, le lac Saint-Charles. Alors que la totalité des 32 km de sentiers est praticable à l’année pour la marche,  il est également possible de faire du vélo sur la piste multifonctionnelle du parc, longue de 4 km et située de part et d’autre de la rivière Saint-Charles entre le pont Samson et le pont Scott. En hiver, on peut également pratiquer la raquette, le ski de fond et la marche sur la presque totalité du parcours. Un service de navette est également offert (Ville de Québec, 2012). La carte du parc linéaire peut être consultée en cliquant ici.

Le parc linéaire de la rivière du Cap Rouge constitue un réseau de plusieurs parcs linéaires qui ont été aménagés pour permettre la promenade et l’accès à la rivière. Ces sentiers relient entre eux plusieurs parcs publics riverains dont le parc Champigny (secteur Sainte-Foy) et le parc des Écores (secteur Cap-Rouge). On y pratique principalement la randonnée pédestre et l’observation de la faune et de la flore (CBRCR, 2009). La carte du parc linéaire peut être consultée en cliquant ici.

Le parc de la rivière Beauport borde la rivière sur une longueur de 4 km. Le parc offre une multitude de peuplements forestiers et de reliefs, dont une cascade de 10 mètres de hauteur. Une carte du parc peut être consultée ici.

À l’intérieur du bassin versant du lac Saint-Augustin, on retrouve le parc riverain du lac Saint-Augustin-de-Desmaures, qui offre aux randonneurs un réseau de sentiers pédestres d’environ 7 kilomètres. En hiver, ces sentiers se transforment en un réseau de 12 km de ski de fond qui relient le parc riverain au Parc boisé de Saint-Félix, qui se trouve le long de la décharge du lac Saint-Augustin. Une carte du parc peut être consultée ici.

Enfin, en bordure du Saint-Laurent, on trouve la Promenade Samuel-de-Champlain, longeant le fleuve sur 2,5 km et couvrant une superficie totale de 200 000 m². Legs du gouvernement du Québec à sa capitale lors de son 400 anniversaire en 2008, la Promenade permet la pratique de nombreuses activités: vélo, patin à roues alignées, soccer, marche, kayak, pique-nique, circuit d’interprétation, art public. La carte du site peut être consultée ici. En outre, un projet de prolongement est prévu. On peut voir ici une vidéo descriptive du projet.

Baignade

Les lieux de baignade sur le bassin ne sont pas très fréquents, mais les quelques plages aménagées, comme la plage de la Base de plein air de Sainte-Foy, la plage Laurentides, ou encore la plage du club Nautique Lac Beauport, offrent une qualité d’eau suffisante pour la baignade. Il y a également une plage à la Baie de Beauport, mais la baignade y est interdite, en raison de la mauvaise qualité de l’eau du fleuve.

Activités nautiques

Le territoire couvert par la zone de la Capitale offre de nombreuses possibilités pour la pratique d’activités nautiques.

Bassin de la rivière Saint-Charles

Dans le bassin de la rivière Saint-Charles, on propose, aux marais du Nord, des randonnées guidées en rabaska et la possibilité de mettre à l’eau les embarcations des particuliers. Cependant, du fait de l’utilisation de l’eau du lac pour l’alimentation en eau potable, les activités de baignade y sont limitées et l’utilisation de bateaux à moteur y est interdite.

En outre, depuis 1996, la rivière Saint-Charles est chaque année le théâtre de la désormais très populaire Fête de la rivière Saint-Charles. Activité créée par Rivière Vivante et maintenant gérée par la Société de la rivière Saint-Charles, la Fête de la rivière Saint-Charles accueille chaque mois de mai quelques centaines de canoteurs qui parcourent une distance de 12 km à partir du parc Les Saules jusqu’à la Marina Saint-Roch.

D’autres activités sont également offertes autour de la rivière. En avril, alors que la crue printanière fait rage, le festival Vagues en ville permet, depuis 2001, la descente en canot, en kayak et en rafting sur la rivière Saint-Charles à la hauteur du parc Chauveau.

Aussi, le Festival Canotgraphie se déroule en été à la hauteur de Château-d’Eau, sur le site de Canots Légaré. Les meilleurs avironneurs en eau calme de la province et d’ailleurs viennent ainsi faire la démonstration de leur talent dans une compétition de haut niveau.

Des sites de mise à l’eau et rampes d’accès ont été aménagés le long du Parc linéaire de la rivière Saint-Charles dont certains se trouvent en milieu urbain. Il est possible de mettre une embarcation à l’eau: à l’ouest du Parc Victoria, au Parc de l’Anse-à-Cartier, à la Marina Saint-Roch et à l’extrémité de la 4e avenue. L’aménagement de nouveaux accès est prévu dans les prochaines années.

Ces activités se pratiquent tant dans la haute que dans la basse rivière Saint-Charles. Toutefois, aucun organisme n’assure la sécurité et des services sur place pour les amateurs de canot et de kayak en milieu urbain dans la basse Saint-Charles.

Bassin de la rivière du Cap Rouge

Le Parc nautique qui se situe à la confluence de la rivière du Cap Rouge et du fleuve Saint-Laurent offre la possibilité de location de petites embarcations et de découvrir le paysage par une balade guidée en ponton.

Bordure du Fleuve

Situé en bordure du Fleuve, juste au sud de l’estuaire de la rivière Saint-Charles, le bassin Louise héberge la marina du Port-de-Québec qui accueille plusieurs dizaines de bateaux. Depuis plusieurs années, la Société des Gens de Baignade milite pour en faire une plage publique.

De plus, le long de la Promenade Samuel-De Champlain, au Quai des Cageux, il est possible de mettre un canot ou un kayak à l’eau et ainsi naviguer sur le fleuve. Les activités nautiques sont également au rendez-vous à la baie de Beauport où il est possible de pratiquer la voile, la planche à voile ou le kayak de mer.

Autres activités

Certains sites en particulier, notamment à proximité du lac Beauport, invitent à la pratique d’activités touristiques comme les balades en traîneau à chiens ou la construction de quinzees et des séjours de camping d’hiver. De même, la municipalité de Lac-Beauport est le théâtre, depuis 2005, du Pentathlon des neiges, dont les disciplines incluent notamment le patin, le ski de fond et la raquette. L’escalade de glace peut également se pratiquer à certains endroits sur le territoire.

Le patinage sur la rivière Saint-Charles

Des enfants qui s’improvisaient des patinoires chaque année sur la rivière Saint-Charles ont inspiré l’inauguration, à l’hiver 1976-1977, d’une immense patinoire de près de 3 km, allant des ponts Dorchester à Marie-de-l’Incarnation. C’est le maire Gilles Lamontagne qui donnera, en 1975, le feu vert à la création de cette patinoire qui sera présente sur la rivière jusqu’en 1998. À cette époque, la construction d’une patinoire sur cette partie de la rivière Saint-Charles avait été rendue possible grâce à la construction du barrage-écluse Samson (en 1967) qui élève le niveau de la rivière Saint-Charles et la libère des changements d’élévation causés par les marées. Malgré des débuts prometteurs, l’affluence à la patinoire baissa d’une année à l’autre. En effet, la patinoire qui accueillait plus de 400 000 visiteurs à ses débuts n’en a plus que 20 000 en 1992 et ce chiffre a continué à diminuer dans les années suivantes. Le fait que le Carnaval de Québec ait migré vers la Haute-Ville n’a certainement pas aidé, jumelé à des températures hivernales plus clémentes.  En 1992, pour des raisons de sécurité publique (le déversement des eaux d’égout amène un réchauffement de l’eau et fragilise la glace) et de diminution de l’achalandage versus les coûts d’opération, la patinoire a été fermée pour un hiver. Les pressions des citoyens ont ramené la patinoire dans les années suivantes, mais la Ville de Québec a annoncé sa fermeture définitive au cours de l’hiver 1999 (Routhier, 1997 et Lemoine, 2011).

Les camps de vacances

De nombreuses structures permettent d’accueillir des classes nature, des groupes ou des familles dont le centre de plein air le Saisonnier, le centre de plein air Notre-Dame-des-Bois et Cité Joie, qui accueille des adultes et des enfants handicapés.

5.4.3 Golf

Les alentours de Québec comptent de nombreux clubs de golf. On en dénombre un dans le bassin de la rivière Beauport, deux dans celui de la Cap Rouge, huit dans celui de la Saint-Charles et un dans la bordure du fleuve. À noter la fermeture de deux terrains de golf dans les dernières années, soit le golf de Val-Bélair et le golf des Plaines (un projet de construction domiciliaire est d’ailleurs en développement sur ce site). Un terrain de golf de taille moyenne utilise 4400 mètres cube d’eau (4 400 000 litres) par saison pour garder son gazon vert (Baril 2007).

Les gestionnaires de terrains de golf utilisent des pesticides pour lutter contre les organismes nuisibles (les plus fréquents étant les champignons microscopiques causant des maladies fongiques). Selon les données québécoises de 2006 à 2008, la moyenne annuelle de pesticides utilisés est de 43 971 kilogrammes d’ingrédients actifs (Laverdière et al, 2010).  Cette quantité correspond à environ 4,6 kg par hectare. Les fongicides constituent les ingrédients actifs les plus utilisés avec 82,2% des produits appliqués. Ils sont suivis par les herbicides (13,3%), les insecticides (4,3%), les régulateurs de croissance (0,1%) et les rodenticides (0,02%). Les trois ingrédients actifs les plus utilisés sur les terrains de golf au Québec sont le quintozène, le chlorothalonil et l’iprodione, trois fongicides. (Laverdière et al, 2010).

Depuis 2006, les gestionnaires de terrains de golfs sont tenus de transmettre un plan de réduction des pesticides tous les trois ans au MDDEFP, en vertu de l’article 73 du Code de gestion des pesticides. Un premier bilan de l’utilisation des pesticides a été produit pour la période de 2003-2005, et un second pour la période de 2006-2008. Globalement, le deuxième bilan démontre une diminution de l’utilisation des pesticides sur les terrains de golf au Québec. Toutefois, bien que les quantités utilisées aient diminué, le risque pour l’environnement associé à l’utilisation de pesticides est plus élevé en 2008 que pour la période de 2003 à 2005. Les résultats sont toutefois plus flatteurs pour la région de la Capitale-Nationale, qui présente la diminution la plus marquée au Québec de l’indicateur de risque pour l’environnement par hectare. (Laverdière et al, 2010)

Afin de mieux connaître l’impact de l’utilisation des pesticides dans les cours d’eau à proximité des terrains de golf, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs a procédé à une étude entre 2009 et 2011, ciblant 11 sites à travers le Québec, dont la rivière Hibou, située dans le haut bassin de la rivière Saint-Charles. La rivière Hibou traverse le club de golf Stoneham, qui couvre 3.26% de son bassin versant. Après avoir procédé à 24 échantillonnages entre mai et novembre 2009, dont 14 ont été réalisés par temps de pluie, aucun pesticide n’a été détecté dans le cours d’eau, que ce soit des herbicides, insecticides ou fongicides (Giroux et al, 2012).

Tableau 5.4.3.1 : Terrains de golf sur le territoire (Accès Golf, 2011)

5.4.4 Chasse et pêche

Dans les bassins du territoire, la chasse et la pêche sont exercées essentiellement à des fins récréatives.

La pêche

Afin de faire découvrir (ou redécouvrir) la pêche à la population du Québec, de nombreuses fêtes et activités d’initiation en lien avec la pêche ont été mises sur pied, surtout pour attirer les jeunes qui constituent la relève. Sur le bassin de la rivière Saint-Charles, l’événement principal de la région se tient chaque année au parc Chauveau, sur la rivière Saint-Charles. L’organisme Pêche en ville organise annuellement des activités d’ensemencement, d’animation ou d’interventions ponctuelles sur le milieu. Pêche en herbe (programme d’aide aux associations, écoles ou camp de jour voulant initier les jeunes à la pêche), le programme de soutien financier pour l’ensemencement des lacs et des cours d’eau, et la Fête de la pêche (fin de semaine où la population peut pêcher sans permis) sont également des activités qui permettent d’initier la population à la pratique de la pêche.

Sur le territoire, les résidents se sont appropriés les cours d’eau à de nombreux endroits. Parmi les espèces les plus prisées, l’omble de fontaine est sans contredit la vedette. On la retrouve dans plusieurs cours d’eau et lacs du territoire et souvent en situation d’allopatrie (voir section Ichtyofaune). Le brochet, l’achigan et la perchaude sont également des espèces populaires pour la pêche. Dans la basse Saint-Charles, outre la qualité de l’eau qui pose problème, la présence du barrage Samson empêche la remontée des poissons venant du fleuve Saint-Laurent. Ainsi, des espèces comme l’éperlan, le poulamon ou le saumon, qui étaient encore présentes dans la rivière au début du siècle, ne peuvent maintenant plus remonter le cours d’eau (Jourdain et al., 1995).

Depuis que l’on a observé des baisses de populations de l’Éperlan arc-en-ciel et la disparition quasi-complète du Bar rayé, l’attrait de la pêche sportive a décliné en bordure du fleuve. Il y a encore des pêcheurs sportifs, mais en moins grand nombre, que ce soit pour la pêche en rivière ou à partir des quais d’où l’on peut prendre des espèces comme le Doré jaune et le Poulamon atlantique, toujours prisés (Jourdain et al., 1995).

La chasse

Selon la Société de la faune et des parcs, il y aurait environ 29 000 chasseurs dans la région de la Capitale-Nationale, soit 7% des chasseurs du Québec. Toutefois, les données dont nous disposons ne nous permettent pas d’évaluer dans quelle proportion les chasseurs exercent leur activité sur les bassins versants du territoire.

De façon générale, les chasseurs peuvent s’adonner à la chasse à la grande faune et petite faune. Des statistiques de prises pour la grande faune, mises à jour à chaque semaine, sont disponibles sur le site du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le territoire couvert par les bassins versants de la Capitale est contenu dans la zone de chasse 27, qui s’étend de Sainte-Anne-de-la-Pérade à Baie-Saint-Paul, et qui comprend notamment les réserve fauniques de Portneuf et des Laurentides, ainsi que deux zecs. La zone de chasse est donc beaucoup plus vaste que le territoire qui nous préoccupe. La lecture des statistiques doit donc se faire en gardant cette information en tête. Celles-ci peuvent être consultées en cliquant ici.

De façon plus spécifique au territoire couvert par l’OBV de la Capitale, la récolte de grands gibiers par la chasse sportive de 2007 à 2011 se dessinait comme suit:

Tableau 5.4.4.1 : Récolte de grands gibiers par la chasse sportive à l’intérieur du territoire couvert par l’organisme des bassins versants de la Capitale de 2007 à 2011 (Yvan Raby – MRNF, 2012)

La chasse au petit gibier est plus difficile à caractériser, car il n’existe aucune statistique concernant les prises. Ce type de chasse est répandu dans les diverses zones forestières des bassins versants et vise plusieurs espèces telles que le lièvre d’Amérique, la marmotte commune, le raton laveur, le renard roux, la gélinotte huppée, le tétras du Canada, la sauvagine et certaines espèces de grenouilles. La pratique du piégeage est également observée pour les animaux à fourrure. Le castor, la loutre de rivière, la belette, le pékan, la martre, le rat musqué, le raton laveur, le lynx du Canada et le coyote sont parmi les animaux prisés.

Le Québec est divisé en 96 unités de gestion des animaux à fourrure (UGAF) qui tiennent compte de la distribution des espèces. Le territoire couvert par les bassins versants de la Capitale est contenu dans l’UGAF 40, qui s’étend en bordure du Fleuve de Saint-Marc-des-Carrières à Baie-Saint-Paul. L’UGAF est donc beaucoup plus vaste que le territoire qui nous préoccupe. La lecture des statistiques doit donc se faire en gardant cette information en tête.

Tableau 5.4.4.2 : Quantités de fourrures brutes vendues pour l’UGAF 40 pour la saison 2011-2012 (MRNF, 2012)*

Il n’y a pas de données précises sur les captures de sauvagine sur le territoire. Cependant, on note qu’entre Québec et La Malbaie, il s’abattait annuellement près de 65 000 canards et oies à la fin des années 1970 et au début des années 1980, dont la Grande Oie des neiges, le Canard noir, la Sarcelle à ailes vertes, le Canard colvert, le Canard pilet, le Petit Morillon, la Bernache du Canada et la Sarcelle à ailes bleues (Jourdain et al., 1995).

SOURCES

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Mis à jour le 12 février 2015

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