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Version approuvée par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques le 26 août 2016. Cette version n'est pas mise à jour en continu.

2.1 Topographie

Figure 2.1.1 : Courbes topographiques d’altitude du territoire

Le relief de la zone de la Capitale a été façonné par des événements géologiques anciens dont certains remontent au paléozoïque (570 à 245 Ma avant notre ère). Modelée par les grandes glaciations du quaternaire, la topographie est caractérisée par des paysages et des ensembles physiographiques variés (CMQ, 2006).

La limite nord est marquée par des collines, dont l’altitude varie entre 250 m et 820 m. Plus on s’approche de la dépression occupée par les Basses-Terres du Saint-Laurent, moins le relief devient accidenté et, par conséquent, plus il devient favorable aux différentes activités urbaines (MDDEP, 2010).

La topographie de la zone de la Capitale est complexe et présente des failles de chevauchement entre trois provinces géologiques, soit le Bouclier canadien, les Basses-Terres du Saint-Laurent et les Appalaches (Brodeur et al., 2009).

Le nord de la zone, situé dans le Bouclier canadien, est une zone de collines cristallines, arrondies et faillées. On note la présence de nombreuses linéations structurales sur la presque totalité des reliefs ainsi que des escarpements rocheux suivant différentes directions. Dans les dépressions, les lits d’écoulement des cours d’eau présentent des escarpements meubles qui sont parfois à l’origine de l’érosion des bandes riveraines. Il s’agit d’un ensemble caractérisé par des structures de forte pente (jusqu’à 60 %) ayant des sommets et des dépressions de fond de vallée (Brodeur et al., 2009).

Au centre du territoire de la zone, les basses terres du Saint-Laurent renferment surtout des terrains indifférenciés avec quelques petits monticules et terrasses. La pente dans cette zone ne dépasse pas 10 % (Brodeur et al., 2009).

Figure 2.1.2 : Formes de reliefs de l’ensemble du territoire et déclivité spécifique au bassin versant de la rivière Saint-Charles.

La transition géologique entre le Bouclier canadien et les Basses-Terres du Saint-Laurent est brusque et elle a amené, entre autres conséquences, l’existence de la chute Kabir Kouba. À partir de cet endroit et jusqu’à l’embouchure de la rivière Lorette, la rivière Saint-Charles coule dans une vallée profonde et son lit en forte pente est marqué par une succession de rapides, de cascades et de radiers. Plus en aval, la rivière poursuit son cours dans une zone de faible altitude et de faible pente (Brodeur et al., 2009).

À l’extrême sud du bassin versant de la rivière Saint-Charles, la Haute-Ville de Québec, qui se trouve dans la région géologique des Appalaches, est séparée de la Basse-Ville de Québec, appartenant aux Basses-Terres du Saint-Laurent, par la faille de chevauchement de Logan. Cette partie du bassin est caractérisée par une colline ayant une pente variant entre 11 % et 15 % ainsi que par des rebords  d’escarpements rocheux décrivant des lignes, plus ou moins concentriques, autour des sommets (Brodeur et al., 2009).

Mis à part les estuaires des rivières du Cap Rouge et Saint-Charles, le fleuve est à l’origine bordé d’escarpements importants dont la hauteur varie de quelques dizaines à quelques centaines de mètres (terrasses de Cap-Rouge). Cependant, au fil de l’occupation humaine, certains remblais ont été effectués à même les rives du fleuve au pied de ces escarpements. La rivière Saint-Charles a entrecoupé les Laurentides méridionales d’une vallée importante. On trouve, entre les vallées des rivières du Cap Rouge et Saint-Charles, un plateau dont les limites correspondent aux secteurs les plus densément peuplés de la ville de Québec. D’une altitude moyenne d’environ 75 mètres, ce plateau se rattache à la rive sud, tant sur le plan géologique que géomorphologique (plateforme de la Traverse) (CMQ, 2006).

SOURCES

BRODEUR, C., F. LEWIS, E. HUET-ALEGRE,Y. KSOURI, M.-C. LECLERC ET D. VIENS. 2009. Portrait du bassin de la rivière Saint-Charles, 2e édition. Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles. 216 p + 9 annexes 217-340 pp.

COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE QUÉBEC (CMQ). 2006. État de la situation. En ligne: http://www.labonnepage.com/img/pdf_s/01viscmq_profilgen.pdf. Consultée le 20 juillet 2011.

MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS (MDDEP). 2010. Banque de données topographiques du Québec. Québec: Gouvernement du Québec.

Mis à jour le 21 janvier 2014

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