Devenir Membre
Retour vers le haut

2.1 Destruction / dégradation / diminution de la superficie de milieux humides

Description de la problématique

Il existe sur la terre deux grands types de milieux, terrestres et aquatiques. Les milieux humides tiennent à la fois de l’un et de l’autre. Les milieux humides sont des écosystèmes très diversifiés et parmi les plus productifs. On regroupe ces habitats en quatre grands types : Eau peu profonde, tourbière, marais et marécage (Groupe de travail national des terres humides, 1997).

On peut attribuer quatre grands rôles aux milieux humides : régulateur, barrière, filtre et abri (CRE-Capitale nationale, 2012) :

RÉGULATEUR : Les milieux humides agissent comme des éponges qui retiennent l’eau lors de fortes pluies ou de la fonte des neiges et qui la libèrent lentement lors de la saison sèche. Ce mécanisme permet notamment de limiter les dommages liés aux inondations et à de préserver les cultures de la sécheresse.

BARRIÈRE : En plus de fixer les sols, la végétation présente dans les milieux humides ralentit le débit des eaux de surface et diminue l’érosion des berges quand le niveau d’eau est élevé.

FILTRE : Les milieux humides agissent pour épurer les eaux. La végétation filtre l’eau des lacs et des rivières et retient les sédiments en suspension, ce qui améliore la limpidité de l’eau. D’autres plantes emmagasinent aussi des polluants, comme le mercure, les phosphates ou l’azote.

ABRI : L’abri offert par le couvert végétal et la nourriture abondante et variée des milieux humides en font un habitat dont plusieurs espèces animales et végétales dépendent.

Au cours des dernières décennies, des milliers d’hectares de milieux humides partout dans le monde ont été remplacés par des champs en culture, des développements résidentiels, des routes ou autres infrastructures. Le territoire couvert par les bassins versants de la Capitale ne fait pas exception à la règle. Plusieurs milieux humides ont été perdus, et d’autres subissent toujours des pressions importantes de développement.

Mesures de protection des milieux humides

Par l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement (L.R.Q., chapitre Q-2) (LQE), le gouvernement du Québec reconnait l’importance des milieux humides: « […] quiconque érige ou modifie une construction, exécute des travaux ou des ouvrages, entreprend l’exploitation d’une industrie quelconque, l’exercice d’une activité ou l’utilisation d’un procédé industriel ou augmente la production d’un bien ou d’un service dans un cours d’eau à débit régulier ou intermittent, dans un lac, un étang, un marais, un marécage ou une tourbière doit préalablement obtenir du ministre un certificat d’autorisation ».  De même, en vertu de la Loi concernant des mesures de compensation pour la réalisation de projets affectant un milieu humide ou hydrique, le ministre peut exiger du demandeur des mesures de compensation, constituant par exemple en la restauration, la création, la protection ou la valorisation écologique d’un milieu humide (MDDEP, 2012).

Bien qu’intéressantes et pertinentes, ces mesures législatives ne constituent toutefois pas de réelles mesures de protection des milieux humides. Il s’agit plutôt d’un régime d’autorisation et de compensation en ce sens que la Loi vient définir quelles sont les modalités pour intervenir dans les milieux humides, et non l’interdire. À cet égard, une réglementation à l’échelle municipale pourrait accroître le niveau de protection des milieux humides.

Sur le territoire des bassins versants de la Capitale, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) a adopté le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Dans ce document,  la stratégie métropolitaine no 12 intitulée « Durer en favorisant une utilisation judicieuse de nos ressources naturelles au profit des générations actuelles et futures » reconnait que l’urbanisation croissante du territoire a un impact négatif sur les milieux humides. Ainsi, aux fins de l’exercice de conformité, la CMQ demande aux instances municipales de son territoire de « Spécifier, dans le cadre des grandes orientations d’aménagement du territoire, les actions à prendre pour identifier, protéger et mettre en valeur les milieux humides, par exemple dans le cadre d’un guide de conservation des milieux humides, ainsi qu’un échéancier de réalisation. »(CMQ, 2011).

De son côté, le Plan directeur d’aménagement et de développement (PDAD) de la Ville de Québec stipule clairement l’importance de « […] conserver l’intégrité des bandes riveraines, du littoral, des plans d’eau et des milieux humides […] ». Il inclut une cartographie complète des milieux humides réalisée par Canards illimités, et suggère des pistes d’action pour la réalisation d’un plan de conservation des milieux humides et l’élaboration d’une réglementation visant la protection des milieux naturels, incluant les milieux humides. Cependant, le plan de zonage réalisé quelques années plus tard, dans le cadre de l’harmonisation de la réglementation d’urbanisme, n’assure la protection que de deux milieux humides, couvrant un total de 4,6 hectares soit 0,16 % de la superficie de tous les milieux humides sur le territoire de la Ville de Québec. Toutefois,  la Ville de Québec affirme que 40 % des milieux humides situés sur le territoire de la Ville sont situés dans un bassin versant de prise d’eau et sont donc maintenant protégés par le Règlement de contrôle intérimaire visant à limiter les interventions humaines dans les bassins versants des prises d’eau de la Ville de Québec installées dans la rivière Saint-Charles et  la rivière Montmorency, qui prévoit une bande de protection et une marge de recul pour les nouveaux développements. Ailleurs sur le territoire, 25 % des milieux seraient protégés par le zonage de conservation. Ainsi, on estime que 60 % des milieux humides sur le territoire sont protégés (OBV de la Capitale, 2013). Selon le Plan régional de conservation des milieux humides réalisé par Canards Illimités (Canards illimités Canada, 2008), le territoire de la Ville de Québec comprend 2831 ha de milieux humides.

Distribution des problèmes sur le territoire

Bassin versant Localisation spécifique Description du problème Statut
Saint-Charles Estuaire de la rivière Saint-Charles L’estuaire de la rivière Saint-Charles a perdu environ 75 % de sa superficie. Existant
Tourbière du marécage Laurentien La tourbière a perdu 35 % de sa superficie entre 2004 et 2006 . Existant
Marais du Nord Malgré leur statut protégé, les marais du Nord subissent diverses pressions. Vulnérable
Méandres de la haute Saint-Charles Ces terres sont menacées de disparition à cause de l’expansion urbaine rapide. Existant
Lac de la Sagamité Menace potentielle à l’intégrité du lac de la Sagamité. Vulnérable
Cap Rouge  n/a Il n’y a aucune information disponible sur les pressions subies par les milieux humides sur ce territoire. À documenter
Beauport  n/a Il n’y a aucune information disponible sur les pressions subies par les milieux humides sur ce territoire. À documenter
Saint-Augustin Tourbière boisée au nord-est du lac Saint-Augustin Nombreuses pressions urbaines. Existant / À documenter
Marais Jouvence Pressions résidentielles Existant / À documenter
Lac Lesage Remblayage et pressions industrielles Existant
Du Moulin Tourbière Bourg-Royal Développements résidentiels à proximité et coupes forestières. Vulnérable
Domaine Maizerets Milieux humides vulnérables aux pressions de l’autoroute, de la piste cyclable et du chemin qui entourent le site. Vulnérable
Bordure du Fleuve Marécages du boisé Neilson Pression de développement Vulnérable
Ensemble du territoire Plusieurs milieux humides Il y a de nombreux milieux humides sur le territoire pour lesquels il n’y a pas d’information disponible, ou pour lesquels l’information est désuète ou incomplète. À documenter

Nature et causes des problèmes ainsi que leurs effets

Bassin versant de la rivière Saint-Charles

Estuaire de la rivière Saint-Charles

Figure 2.1.1: Tracé original de la rivière Saint-Charles superposé à une image satellite actuelle.
Nature du problème

Initialement long de 5 km et large de plus de 800 m à son embouchure, cet estuaire a perdu environ 75 % de sa superficie. L’embouchure fait aujourd’hui 110 m de largeur, un méandre de 1 km a été éliminé autour du parc Victoria et la rivière Lairet (un ancien affluent de la Saint-Charles) a été canalisée et enfouie.

Causes du problème

Le rétrécissement de l’embouchure de la rivière Saint-Charles s’est fait dans la foulée du développement urbain et industriel de la ville de Québec. De grandes superficies à l’embouchure ont été perdues à la suite de remblayages et d’aménagements industriels et portuaires. Une partie du quartier Limoilou a notamment été construite sur un remblayage dans la rivière Saint-Charles, tout comme de nombreuses installations du Port de Québec.

Le méandre entourant le parc Victoria a quant à lui été remblayé en 1957, dans un souci d’éviter un détour aux navires qui visitaient les compagnies sises le long de la rivière (Ricard-Châtelain, 2012). L’autoroute Laurentienne occupe aujourd’hui une partie de cet ancien méandre.

Longue de plus de deux kilomètres, la rivière Lairet traversait les terres de Charlesbourg et de Limoilou. Son parcours très sinueux terminait sa course dans le parc Cartier-Brébeuf. L’urbanisation en bordure de la rivière Lairet débute au début du XXe siècle et avec celle-ci, la pollution de la rivière. Plusieurs dépotoirs se créent le long de la rivière et les résidents se servent de la rivière comme égout collecteur. En outre, la Ville de Québec utilise l’embouchure de la rivière Lairet pour y déposer tous les déchets de la ville dans les années 1930 avant la construction d’un incinérateur (Lemoine, 2010).

Dans les années 30, les citoyens commencent à se plaindre de la présence de dépotoirs dans la rivière. Les religieuses de l’hôpital Saint-François-d’Assise font également pression sur la Ville en raison des mauvaises odeurs qui incommodent les malades. Le fait est que les eaux polluées de la rivière Saint-Charles sont refoulées dans la rivière Lairet avec la marée, jusqu’à la hauteur de l’hôpital. Lorsque la marée redescend, les déchets et les excréments sont déposés sur les rives de la rivière Lairet (Lemoine, 2010).

Enfin, après 25 ans de pressions d’entreprises et d’institutions locales, c’est en 1960 que les travaux de canalisation de la rivière Lairet débutent. Ceux-ci se termineront à la fin des années 1960.

À l’époque où ont eu lieu ces travaux, la philosophie était que l’homme pouvait aménager la nature à sa guise. Il était donc tout à fait normal d’empiéter sur un cours d’eau pour augmenter la superficie d’un terrain ou même d’un quartier. De même, les cours d’eau étaient également des véhicules de transport des déchets, et la nécessité de les préserver n’était même pas envisagée, par la très grande majorité des gens du moins. Ainsi,  la canalisation des cours d’eau apparaissait comme un moyen efficace d’améliorer la salubrité en milieu urbain.

Figure 2.1.2: Rivière Lairet avant la canalisation et pendant les travaux. Tiré des archives de la Ville de Québec et vu dans le blogue monlimoilou.com.
Effets

Outre la destruction de milieux aquatiques et riverains, le rétrécissement du lit du cours d’eau entraîne une accélération de la vitesse d’écoulement d’un cours d’eau. Ces effets sont toutefois difficilement mesurables dans le cas de l’estuaire de la rivière Saint-Charles, puisqu’aucune mesure de débit n’existe pour ce cours d’eau avant l’urbanisation.

Les méandres sont des sinuosités très prononcées d’un cours d’eau. Ils se forment naturellement dans des secteurs où la pente est très faible et où les processus d’érosion sont actifs. L’érosion se produit sur la rive concave et la sédimentation sur la rive convexe. Les conséquences de la disparition d’un méandre peuvent être nombreuses. Dans le cas de la rivière Saint-Charles, outre la destruction de milieux aquatiques et riverains la disparition du méandre du parc Victoria a pu entraîner une augmentation de la vitesse d’écoulement et une augmentation locale de l’érosion. Tout comme pour le rétrécissement du chenal, l’augmentation de la vitesse est difficilement mesurable faute de données historiques. En ce qui concerne l’érosion accrue, l’artificialisation des quatre derniers kilomètres de berges, quelques années plus tard, est sans doute venue régler le problème.

La rivière Lairet aurait pu être un joyau au cœur de la ville. Toutefois, au moment de sa canalisation, c’était plutôt un égout à ciel ouvert. Pour mesurer les effets de sa disparition, il faut se reporter avant l’urbanisation du territoire, à l’époque où la rivière Lairet était un milieu riche de vie. Sachant comment aujourd’hui on peut remettre des cours d’eau à l’état naturel, il est désolant de constater que la canalisation de ce cours d’eau a entraîné une perte importante de biodiversité et une perte de contact entre la population et l’eau.

Tourbière du marécage Laurentien

Nature du problème

Entre 2004 et 2006, la tourbière du marécage Laurentien a perdu 35 % de sa superficie.

Causes du problème

L’aménagement d’un terrain de golf est responsable de la perte de superficie observée entre 2004 et 2006 (Canards illimités Canada, 2005a et 2005b). Parmi les autres pressions subies par ce milieu humide, on compte l’autoroute Laurentienne, les lignes de transport d’énergie, la coupe forestière, la pression résidentielle, ainsi que des pressions industrielles (Canards illimités Canada, 2005a).

Effets

La tourbière du marécage Laurentien constitue un habitat pour de nombreuses espèces, notamment le grand-duc et la buse à épaulettes qui y nichent. La perte d’une portion importante de ce milieu humide est donc venue détruire l’habitat de ces espèces, et de plusieurs autres. En outre, la tourbière joue un rôle important pour la qualité de l’eau et la régularisation du débit de la rivière du Berger. Elle filtre les eaux de ruissellement, retient l’eau lors de fortes pluies et de la fonte des neiges et ralentit le débit des eaux de surface, contribuant ainsi à diminuer l’érosion. On sait que la rivière du Berger coule sur un substrat particulièrement sensible à l’érosion, et que les embâcles et les crues printanières ont par le passé causé de nombreux dégâts matériels. Les effets de la perte  35 % de superficie du plus important milieu humide du bassin versant n’ont toutefois pas été mesurés.

Figure 2.1.3: Aménagement d’un golf dans la tourbière du marécage Laurentien © Google Earth, images satellites Digital Globe 2004, 2005, 2006 et Groupe Alta, 2007.

Marais du Nord

Nature du problème

Malgré leur statut de protection, les marais du Nord sont menacés de dégradation.

Causes du problème

La plupart des menaces à l’écosystème sont des éléments difficilement contrôlables et sont externes au site : l’urbanisation, le marnage et la sensibilité à l’eutrophisation du lac Saint-Charles en font partie. En outre, la présence du roseau commun (Phragmites australis) et du myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum) est aussi à surveiller puisqu’il s’agit de plantes exotiques envahissantes.

Effets

En premier lieu, l’urbanisation a divers effets sur les marais du Nord. Par un apport accru en phosphore et en sédiments, les végétaux bénéficient d’une plus grande quantité d’éléments nutritifs. Ainsi, les marais sont en expansion. Nous n’avons pas encore de données sur l’augmentation de la superficie des marais au cours des dernières années, mais une étude sur les herbiers a été réalisée récemment et les résultats seront connus dans les prochains mois. L’augmentation de la superficie des marais n’est pas nocive aux marais comme tels, mais a un effet direct sur le lac Saint-Charles et sa tendance à l’eutrophisation. Au-delà de l’écosystème, l’urbanisation a des effets sur l’expérience vécue par les visiteurs des marais du Nord. On note en effet une augmentation du bruit et une dégradation du paysage (percées visuelles plus nombreuses sur les développements domiciliaires avoisinants).

En second lieu, le lac Saint-Charles étant utilisé comme réserve d’eau potable, son exutoire est contrôlé par un barrage et son niveau soumis à une régulation qui peut entraîner du marnage. Lorsque le niveau du lac est bas, les végétaux meurent et se décomposent, entraînant de ce fait de la matière organique dans le lac Saint-Charles lorsque le niveau remonte.

Enfin, la prolifération de certaines espèces exotiques envahissantes est à surveiller. Les études tendent à démontrer que le roseau commun (Phragmites australis) a une influence souvent négative sur les processus physiques et biogéochimiques des marais. Il produit en effet plus de biomasse que les autres espèces de marais. En outre, le roseau commun a un impact négatif sur la richesse, la diversité ou la biomasse des autres espèces (Lavoie, 2008). Au marais du Nord, le roseau commun est utilisé comme élément épurateur. Sa prolifération est actuellement bien contrôlée. De même, la présence du myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum) a été répertoriée aux marais du Nord. Se ramifiant rapidement, le myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum) peut facilement devenir très dense et éliminer certaines espèces de plantes aquatiques présentes naturellement dans le milieu, appauvrissant de ce fait l’écosystème. Aussi, plusieurs paramètres physiques et chimiques peuvent être modifiés par la présence du myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum) tels que la lumière, la circulation de l’eau et des sédiments, l’acidité de l’eau, la température, et la concentration en oxygène et en phosphore (ABV7, sd). Aucune étude spécifique n’a toutefois été menée aux marais du Nord. Cet élément perturbateur est pour l’instant à surveiller.

Figure 2.1.4:Photo aérienne montrant l’expansion urbaine dans les milieux humides des méandres de la haute Saint-Charles.

Méandres de la haute Saint-Charles

Nature du problème

Ces terres sont menacées de disparition à cause de l’expansion urbaine rapide.

Causes du problème

En 1997, le développement urbain dans cette zone représentait 15 % de la surface totale du milieu humide. Depuis ce temps, de nombreux développements ont eu lieu. Lors des inventaires effectués par Canards Illimités Canada en 2005, les pressions énumérées pour les milieux humides des méandres de la haute Saint-Charles incluaient la proximité des zones résidentielles et industrielles, les chemins de véhicules tout terrain, la présence d’un golf à proximité, le remblayage et les zones qui demeuraient à lotir.

Effets

L’urbanisation entraîne une imperméabilisation accrue du sol, une perturbation du cycle hydrologique, des inondations plus fréquentes dans un secteur déjà sensible, une dégradation de la qualité de l’eau, ainsi qu’une dégradation des écosystèmes et une fragmentation des habitats naturels.

Lac de la Sagamité

Nature du problème

Menace potentielle à l’intégrité du lac de la Sagamité.

Causes du problème

En 2010, une entente a été signée pour la réalisation d’une étude de développement d’un domaine récréotouristique au lac de la Sagamité. Le promoteur souhaite « mettre en valeur le milieu naturel en favorisant un hébergement révolutionnaire tout en misant sur une architecture poussée qui mettra en valeur l’environnement entre les stations de ski Le Relais et Stoneham» (Bédard, 2010).

Effets

Un développement dans ce secteur amènerait de nouveaux rejets d’eaux usées et un apport plus prononcé de sédiments et de nutriments, menaçant ainsi l’intégrité de l’écosystème. Ce projet est à surveiller.

Bassin versant du lac Saint-Augustin

Tourbière boisée au nord-est du lac Saint-Augustin

Nature du problème

La tourbière boisée du nord-est du lac Saint-Augustin est victime de nombreuses pressions urbaines.

Causes du problème

Les pressions répertoriées pour ce milieu incluent le remblayage, la pression résidentielle, la pression industrielle, le drainage ainsi que l’utilisation du site comme dépotoir clandestin. Les dernières informations datent toutefois de l’inventaire réalisé en 2005 par Canards Illimités Canada. Aucune nouvelle information sur les pressions ou l’état du milieu humide n’est disponible.

Effets

Les effets appréhendés vont de la perte d’habitats aux impacts sur la qualité de l’eau du lac Saint-Augustin. Une étude plus approfondie serait toutefois nécessaire pour documenter les effets à l’échelle locale.

Marais Jouvence

Nature du problème

Le marais Jouvence est victime de pressions résidentielles.

Causes du problème

Le marais Jouvence, d’une superficie de 0,3 ha, se situe entre la voie ferrée et l’autoroute 40. Parmi les pressions énumérées, on mentionne la pression résidentielle en plus de la présence d’un sentier de véhicule tout terrain. Les dernières informations datent toutefois de l’inventaire réalisé en 2005 par Canards Illimités Canada. Aucune nouvelle information sur les pressions ou l’état du milieu humide n’est disponible.

Effets

Les effets appréhendés se situent au niveau de la perturbation ou de la perte d’habitats. Une étude plus approfondie serait toutefois nécessaire pour documenter les effets à l’échelle locale.

Lac Lesage

Nature du problème

Le lac Lesage, d’origine anthropique, a été remblayé au milieu des années 2000. Il subsiste toujours un milieu humide à proximité, qui subit les mêmes pressions.

Causes du problème

Les milieux humides au lac Lesage incluent un marais et un marécage. Les pressions subites par ces milieux incluent le remblayage ainsi que la pression industrielle. Les dernières informations datent toutefois de l’inventaire réalisé en 2005 par Canards Illimités Canada. Aucune nouvelle information sur les pressions ou l’état du milieu humide n’est disponible.

Effets

Les effets appréhendés se situent au niveau de la perturbation ou de la perte d’habitats. Une étude plus approfondie serait toutefois nécessaire pour documenter les effets à l’échelle locale.

Bassin versant du ruisseau du Moulin

Tourbière Bourg-Royal

Nature du problème

Effets appréhendés de coupes forestières et de développements résidentiels potentiels à proximité.

Causes du problème

La tourbière Bourg-Royal couvre une superficie de 9,08 ha. Zoné en aire d’agroforesterie, le milieu pourrait subir les pressions de développements résidentiels à proximité, ainsi que de coupes forestières.

Effets

Les effets appréhendés se situent au niveau de la perturbation ou de la perte d’habitats. À l’heure actuelle, ce milieu est vulnérable, mais non perturbé.

Domaine Maizerets

Nature du problème

Milieux humides vulnérables aux pressions routières.

Causes du problème

Les milieux humides du Domaine Maizerets couvrent une superficie de 6,49 ha. Ils sont vulnérables aux pressions de l’autoroute, de la piste cyclable et du chemin qui entourent le Domaine Maizerets.

Effets

Les effets appréhendés se situent surtout au niveau de la perturbation des habitats. Les routes à proximité pourraient également amener un lot de contaminants, notamment des chlorures de sodium et des hydrocarbures.  Ce site est à surveiller.

Bordure du Fleuve

Marécages du boisé Neilson

Nature du problème

Le boisé Neilson subit des pressions de développement.

Causes du problème

À l’extérieur du littoral, on retrouve les marécages du boisé Neilson, qui comptent 8,7 ha. Ces derniers ont été caractérisés comme subissant des pressions du type résidentiel, de lignes de transport d’énergie et aussi de zonage à lotir lors de la caractérisation en 2005. Depuis 2009, il est question de développer le boisé Neilson pour la construction domiciliaire et à l’été 2011 des terres ont été vendues à un promoteur de la région (Rodrigues-Rouleau, 2011).

Effets

Les effets appréhendés se situent au niveau de la perte d’habitats et de biodiversité. Le boisé Neilson fait partie des milieux naturels d’intérêt inscrits au Répertoire produit par la Ville de Québec en 2005 (Ville de Québec, 2005). Le site abrite notamment la salamandre à quatre orteils (Hemidactylium scutatum), espèce inscrite à la liste des espèces susceptibles d’être menacées ou vulnérables. On y retrouve en outre environ 65 espèces végétales. Le marécage n’a pas de connexion hydrographique.

Sources

AGENCE DE BASSIN VERSANT DES 7 (ABV7). sd. Le myriophylle à épi.

BÉDARD, M., 2010. Un projet récréotouristique à l’étude au Domaine du Lac de la Sagamité. Parru dans Journal Le Jacques Cartier. 25 mars 2010. En ligne: http://www.lejacquescartier.com/Actualites/2010-03-25/article-1060647/Un-projet-recreotouristique-a-letude-au-Domaine-du-Lac-de-la-Sagamite/1. Consulté le 7 juillet 2010.

CANARDS ILLIMITÉS CANADA (CIC). 2005 a. Cartographie des milieux humides de la Communauté métropolitaine de Québec.

CANARDS ILLIMITÉS CANADA (CIC). 2005 b. Conservationniste, vol. 19, no 4, 2005, 40 p.

CANARDS ILLIMITÉS CANADA (CIC). 2008. Plan de conservation des milieux humides et de leurs terres hautes adjacentes de la région administrative de la Capitale-Nationale. 88 pages.

COMMUNAUTÉ MÉTROPOLITAINE DE QUÉBEC (CMQ). 2011. Bâtir 2031 – Structurer, attirer, durer. Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement du territoire de la Communauté métropolitaine de Québec. 147 pages + annexes.

CRE-CAPITALE NATIONALE. 2012. Entre la terre et l’eau : un monde à protéger… Projet de conservation et de mise en valeur des milieux humides de la région. En ligne: http://www.cre-capitale.org/milieuxhumides.html. Consulté le 3 octobre 2012.

GROUPE DE TRAVAIL NATIONAL DES TERRES HUMIDES. 1997. Le système canadien de classification des terres humides, deuxième édition. Centre de recherche sur les terres humides. Université de Waterloo, Waterloo, Ontario. 61 pages + 2 annexes.

LAVOIE, C., 2008. Le roseau commun (Phragmites australis) : une menace pour les milieux humides du Québec ? Rapport préparé pour le Comité interministériel du Gouvernement du Québec sur le roseau commun et pour Canards Illimités Canada.  44 pages.

LEMOINE, R., 2010. Chronique d’une rivière disparue. En ligne: http://blog.monlimoilou.com/index.php/2010/chronique-riviere-disparue-8-canalisation-lairet/. Consulté le 13 février 2013.

MDDEP. 2012. Les milieux humides et l’autorisation environnementale, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Direction du patrimoine écologique et des parcs, Direction des politiques de l’eau et Pôle d’expertise hydrique et naturel. 41 pages + annexes.

OBV DE LA CAPITALE. 2013. Rapport des rencontres de concertation sur les enjeux et orientations du Plan directeur de l’eau. 33 pages.

RICARD-CHÂTELAIN, B., 2012. Des ruisseaux cachés dans des canalisations de Québec. Le Soleil, 24 mai 2012. En ligne: http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/environnement/201205/23/01-4528059-des-ruisseaux-caches-dans-des-canalisations-de-quebec.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4528056_article_POS1

VILLE DE QUÉBEC. 2005. Répertoire des milieux naturels d’intérêts de Québec. Québec

VILLE DE QUÉBEC. 2009. Critères applicables au secteur de PAE Compagnons / Neilson. Présentation faite au Conseil de quartier de la Pointe-de-Sainte-Foy, 9 octobre 2009.

Mis à jour le 27 août 2015

crossmenu