L'eau à la confluence des cultures et des traditions : La chute Kabir Kouba

L'eau à la Confluence des Cultures et des Traditions : La chute Kabir Kouba

La chute Kabir Kouba est bien plus qu'une merveille naturelle. Elle symbolise la rencontre entre les cultures huronne et canadienne et incarnent l'importance de l'eau dans le développement socio-économique ainsi que le reflet de siècles de tradition.

Un lieu de rencontre et d'histoire

La chute Kabir Kouba, alimentée par la sinueuse rivière Saint-Charles, est captivante non seulement par sa beauté saisissante, mais aussi par son histoire riche. Le nom Kabir Kouba, par lequel les autochtones désignaient autrefois la rivière Saint-Charles, signifie dans la langue algonquienne « rivière aux mille détours ». Haute de 28 mètres, la chute s'engouffre entre les parois d'un impressionnant canyon. Pour les Hurons-Wendat, installés sur ses abords à la fin du 17e siècle, elle constituait une barrière naturelle contre les incursions ennemies.

Au 18e siècle, la force hydraulique de la chute alimenta successivement des moulins à farine, à scie et à papier. Une centrale hydroélectrique y fut construite en 1904. La chute Kabir Kouba constitue aujourd'hui la principale attraction d'un parc aménagé le long de la rivière Saint-Charles.

Le développement économique grâce à l'énergie hydraulique

Pour les colons français, les moulins de Kabir Kouba jouaient un rôle crucial dans le développement économique de la région en transformant les produits locaux, soutenant ainsi une économie agricole et forestière.

L'héritage de la chute Kabir Kouba

La chute Kabir Kouba est un monument vivant de l'harmonie entre l'homme et la nature, et de la riche tapisserie culturelle tissée par les eaux de la rivière Saint-Charles. Elle illustre comment l'eau a toujours été au cœur des traditions et des progrès des communautés qui ont façonné cette région. En célébrant le Mois de l'eau au Québec, nous honorons ces histoires de confluence culturelle et reconnaissons l'importance cruciale de l'eau dans notre héritage commun.

Références Bibliographiques

Duchaine, E., & Chrétien, L. Une histoire de communautés : Le développement de Lorettevill. Chapitre V : L'usage hydraulique de la chute Kabir-Kouba, p. 22-24.

Savard, J.-R. L'industrie du cuir à Jeune-Lorette : Un moteur de développemen. Étude publiée dans "Les archives industrielles du Québec", 2015.

Grenier, B. Le régime seigneurial et l'industrialisation au Bas-Canada. Article publié dans "Histoire économique du Québec", 2012.

Aubert de Gaspé, P. Les anciens Canadiens. Montréal : Librairie Granger Frères, 1863.

Le site historique de la chute Kabir Kouba. Panneaux d'interprétation sur le site des chutes Kabir Kouba, consultés en mai 2024.

L'eau à la confluence de la culture et des traditions au Parc des Moulins

Le Parc des Moulins, situé au pied des majestueuses Laurentides, est un lieu où se croisent histoire et nature, incarnant parfaitement le thème du mois de l'eau 2024 au Québec : "L'eau à la confluence de la culture et des traditions". Ce parc est non seulement un espace de biodiversité, mais aussi un témoignage vivant de l'importance des moulins et de l'eau dans le développement culturel et économique de la région de Québec.

 

Un paysage façonné par le temps et l'homme

Le bouclier canadien, formé il y a environ 3,96 milliards d'années, présente un terrain modelé par l'érosion et les glaciations, avec des cascades naturelles sur la rivière du Berger. Dès le Régime français, les Jésuites reconnaissent le potentiel de cette rivière et y installent des moulins à scie pour exploiter les vastes ressources forestières. Ces premières installations sont les prémices d'une industrie qui façonnera la région et ses traditions.

L'essor des moulins : moteurs économiques et culturels

À la fin du 18e siècle, les moulins se multiplient le long de la rivière du Berger. Ces moulins, propulsés par l'énergie hydraulique, deviennent rapidement des centres névralgiques de l'économie locale. Utilisés principalement pour la coupe du bois, ils jouent aussi un rôle crucial dans d'autres industries comme le meulage de grains, contribuant ainsi à diversifier l'économie régionale. Le bois scié dans ces moulins est utilisé pour la construction de maisons, de bateaux, et pour l'exportation, marquant le début d'une ère de prospérité. Les moulins favorisent également le développement d'infrastructures locales, telles que des routes pour le transport du bois et des produits moulus. L'économie locale, fortement basée sur l'agriculture et l'exploitation forestière, est dynamisée par ces installations industrielles, qui emploient de nombreux habitants et attirent des travailleurs des régions avoisinantes.

Histoire du moulin à vent

Le Parc des Moulins tire son nom des nombreux moulins à eau qui ont occupé ce site, principalement au 19e siècle. Ces moulins étaient alimentés par l'énergie hydraulique de la rivière du Berger. Mais pourquoi trouve-t-on un moulin à vent dans le parc ? À l'origine, le Jardin zoologique avait pour ambition de recréer un village canadien-français, où le moulin à vent est un symbole traditionnel. Il était également prévu de construire un moulin à eau au bord de la rivière pour y aménager un restaurant, mais ce projet, destiné à compléter le concept initial n’a toutefois jamais été réalisé.

 

 

                                                                                                   

 Le moulin à vent au parc zoologique de Charlesbourg., 1952, BAnQ Québec, Fonds Ministère de la Culture et des Communications,

 (03Q,E6,S7,SS1,D2,P91405), Omer Beaudoin.

L'eau : une ressource stratégique et précieuse

La rivière du Berger est au cœur de cette transformation économique et culturelle. L'eau, source d'énergie inépuisable et renouvelable, actionne les roues des moulins et permet leur fonctionnement continu. Les barrages construits sur la rivière régulent le débit d'eau, garantissant une production stable et fiable tout au long de l'année​​. Au début du 20e siècle, alors que l'industrie des moulins connaît son apogée, la rivière devient également un site d'innovation. En 1930, la création d'une ferme expérimentale pour les animaux à fourrure et d'un jardin zoologique à proximité de la rivière illustre l'utilisation diversifiée de cette ressource naturelle, contribuant à l'économie locale en période de crise économique​​.

 

Visiter le Parc des Moulins : replonger dans l’histoire de la région

Le Parc des Moulins est un monument vivant de l'importance cruciale des moulins et de l'eau dans le développement économique, culturel et traditionnel de la région de Québec. Ces moulins, moteurs de l'économie locale du 18e au 20e siècle, ont façonné non seulement le paysage mais aussi le destin de nombreuses communautés. Aujourd'hui, ce parc offre aux visiteurs une occasion unique de se plonger dans cette histoire riche et de comprendre comment l'ingéniosité humaine a su tirer parti des ressources naturelles pour bâtir une économie prospère et durable.

En visitant le Parc des Moulins, on découvre non seulement un cadre naturel exceptionnel mais aussi une histoire industrielle vibrante qui rappelle l'importance de l'eau et des moulins dans notre héritage collectif. Ce mois de l'eau au Québec, célébrons ensemble cette confluence de la culture et des traditions qui a façonné notre passé et continue d'enrichir notre présent​​.

Bibliographie

Gouvernement du Québec. (2007). Parc des Moulins: Histoire et patrimoine. Québec: Ministère de la Culture et des Communications.

Parc des Moulins. (2006). Dépliant historique et écologique. Québec: Parc des Moulins.

Roy, J. (2005). Les moulins du Québec: Témoins de notre histoire. Montréal: Éditions GID.

Séguin, N. (2002). L'économie forestière et les moulins du Québec. Québec: Presses de l'Université Laval.

Therrien, P. (2003). Le rôle des moulins dans le développement de la région de Québec. Québec: Société historique de Québec.

Assemblée générale annuelle de l'OBV de la Capitale

Vous êtes invités par l'OBV de la Capitale qui tiendra son AGA le 21 juin prochain, à 11h30, au Centre culture et environnement Frédéric-Back, 870 avenue de Salaberry, salle 322-324.

Plusieurs postes au sein du conseil d'administration et de la table de concertation sont en élection. Si vous désirez postuler, vous trouverez tous les détails dans l'avis de convocation et le formulaire de mise en candidature

avis convocation AGA 21 juin 2024 (1)
2024 TC OBVCForm-candidature (1)

Présentation du Plan directeur de l’eau de la zone de gestion intégrée de l’eau par bassin versant de la Capitale

Pour consulter le Plan directeur de l'eau de la zone de la Capitale (à noter que cette version est en attente d'approbation ministérielle) : Document présentation PDE 2024-2034 OBV de la Capitale

2023, une année de planification collective de la ressource en eau

Québec, le 30 août 2023– En 2023, l’Organisme des bassins versants de la Capitale travaillera en collaboration avec les acteurs du territoire pour élaborer son nouveau Plan directeur de l’eau (PDE), un outil de planification pour la gestion des ressources en eau sur le territoire. Pour ce
faire, l’organisme organisera des ateliers de concertation avec les différents acteurs du territoire afin de déterminer collectivement des solutions et des actions à mettre en œuvre pour assurer la protection et la mise en valeur de la ressource en eau.

6 problématiques au cœur des consultations
Les activités de concertation menées par l’OBV de la Capitale porteront sur les 6 problématiques prioritaires du territoire. Ces problématiques ont été priorisées par les acteurs de l’eau en septembre 2019 à la suite d’ateliers de consultations et revalidées à l’hiver 2022. Voici les 6 problématiques qui ont été ciblées:

Trouver des solutions collectives et acceptées par tous
Chacune des 6 problématiques sera au coeur d’ateliers de consultation. «Bien que les intérêts et les contraintes de chaque secteur d’activité soient différents, ces échanges sont essentiels et
permettront d’identifier des orientations, des objectifs et des actions communes à mettre en oeuvre pour préserver la ressource en eau sur le territoire.» Steeve Verret, président de l’OBV de la Capitale. Il ajoute «c’est l’occasion pour les différents partenaires d’exprimer leur point de vue et de trouver ensemble des solutions acceptées de tous.» Steeve Verret, président de l’OBV de la Capitale. Par la suite, l’OBV de la Capitale appuiera et mobilisera les acteurs du milieu dans la réalisation des objectifs qui ont été établis collectivement.

Les experts et scientifiques, des acteurs essentiels à ces ateliers de consultation
L’OBV de la Capitale souhaite inviter différents experts sur le territoire à participer aux ateliers de concertation en fonction de leur expertise. «L'avis des experts sur les problématiques est essentiel pour avoir une compréhension profonde de chacune des problématiques et de leurs conséquences sur la ressource en eau.» Nancy Dionne, directrice générale de l'OBV de la Capitale. Elle termine en disant : « Leur expertise est primordiale pour alimenter les pistes de réflexion, mais aussi, pour établir des objectifs et des solutions qui auront vraiment un impact significatif sur la protection de l'eau.»
Les 6 rencontres auront lieu aux dates suivantes et traiteront des problématiques ci-dessous :

 

 

La directrice générale de l’OBV de la Capitale, madame Nancy Dionne, invite donc les experts intéressés à se joindre à ces activités de consultation, à écrire à l’adresse courriel : nancy.dionne@obvcapitale.org pour manifester leur intérêt.

 

Pour consulter le communiqué de presse

Mythe ou réalité? Lorsqu'il y a des plantes aquatiques ou des algues, dans un milieu naturel, on ne peut pas s'y baigner!

Les plantes aquatiques et les algues sont toutes deux des organismes qui se développent dans des environnements aquatiques, mais il y a des différences fondamentales entre elles :

Les plantes aquatiques sont des organismes multicellulaires qui possèdent des tissus spécialisés, tels que des racines, des tiges et des feuilles. Elles sont similaires aux plantes terrestres, mais elles se sont adaptées à la vie dans l'eau. Les algues, en revanche, sont principalement des organismes unicellulaires ou multicellulaires simples, sans vraies racines, tiges ou feuilles différenciées.

Les plantes aquatiques se reproduisent généralement à l'aide de graines. Elles peuvent avoir des fleurs et des organes de reproduction spécialisés. Les algues se reproduisent généralement par division cellulaire, fragmentation ou formation de spores. Elles peuvent également avoir des structures de reproduction spécialisées, mais elles sont différentes de celles des plantes aquatiques. Les plantes aquatiques peuvent être submergées dans l'eau, flotter à la surface de l'eau ou s'enraciner dans le fond des plans d'eau. Elles peuvent être trouvées dans divers types d'écosystèmes aquatiques, tels que les lacs, les rivières et les marais. Les algues peuvent être présentes dans les mêmes types d'écosystèmes aquatiques, mais elles sont souvent plus abondantes dans les environnements riches en nutriments et en lumière.

Les plantes aquatiques peuvent absorber des nutriments principalement par leurs racines à partir du sol ou de l'eau environnante. Elles utilisent également la photosynthèse pour produire de l'énergie. Les algues, quant à elles, peuvent absorber des nutriments directement à partir de l'eau environnante ou les capter à l'aide de structures spéciales. Elles réalisent également la photosynthèse pour produire de l'énergie.

Il convient de noter que la distinction entre une plante aquatique et une algue peut parfois être floue, car il existe des organismes qui peuvent avoir des caractéristiques intermédiaires ou présenter des formes transitionnelles. Certains organismes peuvent être considérés comme des algues dans certains contextes et comme des plantes aquatiques dans d'autres contextes.

 

Plantes aquatiques et effet sur la santé des baigneurs 

En général, les plantes aquatiques ne sont pas nocives pour la santé des baigneurs. En fait, les plantes aquatiques peuvent même avoir des effets bénéfiques sur les écosystèmes aquatiques en fournissant de l'oxygène, en filtrant l'eau et en offrant un habitat pour diverses formes de vie aquatique. Cependant, il est important de noter que certaines plantes aquatiques peuvent présenter des caractéristiques spécifiques qui peuvent être inconfortables ou causer des irritations pour les baigneurs.

Effet sur la santé des algues VS des plantes aquatiques ?

S’il y a une surabondance d’une ou de l’autre de ces espèces, on peut se questionner sur la quantité de nutriments qu’il y a dans l’eau. De plus, la prolifération de certaines algues comme les algues bleu-vert peut être nocive pour la santé humaine et celle des écosystèmes, car elles peuvent contenir des toxines.

Cependant la présence en quantité normale d'algues dans l'eau ne signifie pas nécessairement qu'il y a un danger pour la santé ou qu’elles contiennent des toxines, n’y que la qualité de l’eau est mauvaise. Il est normal de retrouver des algues dans un cours d’eau.

Mais il est important de comprendre que c’est normal qu’il y en ait des plantes aquatiques et des algues lorsqu’on se baigne dans un milieu naturel et ce n’est pas nocif pour la santé humaine.

Se baigner dans un milieu naturel : avoir des attentes réalistes

La baignade dans un milieu naturel est bien différente que celle dans une piscine, il faut garder en tête qu’il s’agit d’un site ou il y a tout un écosystème qui y habite et qu’on le partage avec tous les organismes qui le composent.

 

Histoire de la baignade : La proximité du fleuve Saint-Laurent avec les riverains, une histoire de longue date

La proximité du fleuve Saint-Laurent avec les riverains, une histoire de longue date

Ce n’est pas hier que l’idée de la baignade dans le fleuve Saint-Laurent est née ! En effet, bien qu’elle ait toujours été pratiquée dans le fleuve, les premières plages structurées ont fait leur apparition autour des années 1930 dans la région de Québec. C’est dans ces années que l’anse au Foulon est devenue rapidement un lieu populaire attirant de nombreux baigneurs.

C’est pourquoi en 1952, la Ville de Sillery a pris l’entière responsabilité du fonctionnement et de l’aménagement de l’anse au Foulon pour la baignade. Jusqu’à la fin des années 1960, cette plage demeurera un lieu de rassemblement très populaire.

1960, prise de conscience de la qualité de l’eau et de son impact sur la baignade

C’est au début des années 1960 que les notions de mauvaise qualité de l’eau et des problèmes de santé publique en lien avec la baignade dans le fleuve commencent à arriver. En effet, l’industrialisation, la construction de nombreuses routes et le rejet des eaux usées directement dans le fleuve ont énormément contribué à la détérioration de la qualité de l’eau à cette époque.

Avec l’augmentation de la pollution dans le fleuve, c’est à cette période qu’on constate des problèmes majeurs de santé publique tels que des épidémies de gastro-entérite en raison de la baignade dans de l’eau de mauvaise qualité. C’est donc en 1969 que la baignade est complètement interdite dans le fleuve Saint-Laurent.

Construction d’autoroutes, la fin définitive de la baignade dans le fleuve Saint-Laurent

Bien que la détérioration de la qualité de l’eau fût l’une des causes majeures de la fin de la baignade dans le fleuve, la construction d’autoroutes mettra le point final à cette activité. En effet, l’augmentation de la circulation automobile amènera les autorités à construire entre les deux rives du fleuve le boulevard Champlain dont les travaux s’étendront de 1960 à 1970. Ces travaux sonneront définitivement la fin de la baignade en bordure du fleuve à Sillery. De plus, un peu plus tard au milieu des années 1970, la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency entraîna aussi la destruction d’une partie des battures de Beauport et donc la perte d’accès au fleuve pour les riverains.

Les années 1980, des efforts mis en place pour améliorer la qualité de l’eau

C’est devant l’ampleur de la situation que, dans les années 1980, le gouvernement du Québec a mis en place des efforts afin de développer des solutions d’assainissement des eaux urbaines et industrielles. C’est aussi dans les années 80 que plusieurs usines de traitement des eaux sont construites dans la région de Québec. Bien que la situation ne soit pas encore parfaite à ce jour, les avancées scientifiques, l’amélioration des technologies dans les usines de traitement des eaux, la mise en œuvre de solutions concrètes dans les réseaux d’égout des villes (par exemple des veilles pour détecter les branchements croisés) et le suivi de la qualité de l’eau permettent d’améliorer petit à petit la qualité de l’eau.

Les années 2000, mise en œuvre des projets pour redonner le fleuve aux Québécois

Dans les années 2000, le gouvernement travaille pour redonner l’accès au fleuve Saint-Laurent, entre autres à travers des campagnes d’échantillonnage de la qualité de l’eau pour évaluer le potentiel de baignade et aussi par l’aménagement d’espaces riverains conviviaux comme la promenade Samuel-De-Champlain.

Pour souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec, la Commission de la Capitale nationale du Québec a œuvré à redonner le fleuve aux Québécois en réalisant la promenade Samuel-De-Champlain. Longeant le fleuve, la Promenade permet la pratique de nombreuses activités: vélo, patin à roues alignées, soccer, marche, kayak, pique-nique, circuit d’interprétation, art public, etc.

À ce jour, la troisième phase a été inaugurée, comprenant l’aménagement de la station du Foulon dont les installations rappellent l’ancienne plage de l’anse au Foulon.

La baignade de nouveau possible dans le fleuve? Oui, mais pas n’importe quand et n’importe où!

Tout d’abord, qu’est-ce qui fait qui fait que la baignade est autorisée à un endroit plutôt qu’à un autre? En fait, si la baignade est permise, comme c’est le cas dans le bassin Louise par exemple, c’est qu’au préalable, il y a eu un suivi de la qualité de l’eau qui a été fait. Le suivi de qualité de l’eau consiste à faire une campagne d’échantillonnage d’eau durant une période donnée en respectant un protocole et des critères scientifiques bien précis. Des prélèvements d’eau sont donc faits à plusieurs endroits sur le site potentiel de baignade et les échantillons sont ensuite envoyés dans un laboratoire pour y être analysés. Suite aux analyses, si les résultats des échantillons démontrent une eau de bonne qualité, la baignade peut y être autorisée.

Le cas du bassin du bassin Louise

C’est suite à plusieurs campagnes d’échantillonnages de la qualité de l’eau réalisées depuis plusieurs années, démontrant une eau de bonne qualité pour la baignade, que le projet de baignade dans le bassin Louise a pu être réalisé. Il est important de noter que l’étude sur la qualité de l’eau a été menée selon un protocole scientifique bien précis avec des critères spécifiques pour la baignade établis par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). De plus, les campagnes d’échantillonnage se poursuivent chaque année par la Ville de Québec afin d’assurer un suivi quotidien de la qualité de l’eau, soit du lundi au jeudi.

Depuis 2022, l’Oasis du Port de Québec est maintenant un espace aménagé avec des quais flottants permettant la baignade libre, mais comprenant aussi des couloirs de nage. Au total, le bassin peut accueillir 300 baigneurs! Il est important de souligner l’implication importante de la Société des Gens de baignades qui œuvre pour l’accès et l’usage public des plans d’eau dans la réalisation de ce projet. Le bassin Louise est d’ailleurs le tout premier parc portuaire à autoriser la baignade en Amérique du Nord.

Mythes et réalités sur la couleur de l’eau

Si l’eau n’est pas translucide, c’est signe qu’elle est sale ou polluée et qu’on ne peut pas s’y baigner!

 

Pas nécessairement! Il est possible d’observer des variations de la couleur de l’eau d’un cours d’eau et cela ne veut pas nécessairement dire que celle-ci est sale ou polluée.

Plusieurs éléments influencent la couleur de l’eau, par exemple, le fond d’un cours d’eau est souvent composé d’argile et de vase et cela peut donner une couleur brunâtre à l’eau. En effet, même avec l’eau la plus pure et claire, un cours d’eau aurait tout de même une coloration brune étant donné la composition du fond.

Ensuite, les particules et matières en suspension telles que les sédiments peuvent donner une teinte brunâtre à l’eau. Ces particules et matières en suspension peuvent provenir de l'érosion des sols, des cours d'eau et des rivières qui alimentent un cours d’eau ou encore de la décomposition de la végétation et de la matière organique. Plus la concentration de sédiments/matières en suspension est élevée, plus l'eau paraîtra brunâtre.

Donc, bien que la couleur brunâtre de l'eau puisse paraître peu esthétique à première vue, cela ne veut pas nécessairement dire que l'eau est sale ou polluée.

 

D’autres éléments influençant la couleur de l’eau. 

 

Le pollen

 

Lorsque le pollen se dépose à la surface de l'eau, il peut se dissoudre partiellement et libérer des pigments de couleur jaune. Ces pigments peuvent ensuite se disperser dans l'eau, affectant la clarté visuelle et donnant une teinte jaunâtre à l’eau. Cela dit, la présence de pollen dans l'eau n'indique pas nécessairement une mauvaise qualité de l'eau, cela dépend de plusieurs autres facteurs.

 

Les vagues et les marées

 

Les vagues et les marées créent une agitation et une turbulence dans l'eau. Cette agitation peut remuer les sédiments et les particules en suspension, ce qui peut rendre l'eau plus trouble ou turbide. Lorsque l'eau est agitée, les particules en suspension sont donc plus susceptibles d'être soulevées, ce qui peut altérer la couleur de l'eau. Par ailleurs, les vagues peuvent aussi créer de l’érosion, ce qui peut augmenter la concentration de particules en suspension dans l’eau et rendre l’eau plus turbide.

Il est important de noter que la coloration brune de l'eau ne signifie pas automatiquement que l'eau est de mauvaise qualité. Cependant, la présence de sédiments, de matières organiques ou de minéraux peut altérer la clarté et la qualité de l'eau.

 

Les temps de pluie et l’eau de ruissellement

 

En raison de l'urbanisation et de l'aménagement du territoire, les surfaces imperméables telles que les routes, les stationnements et les bâtiments augmentent, limitant ainsi l'infiltration de l'eau dans le sol et entrainant le transport des contaminants et des polluants vers les cours d’eau lors des temps de pluie. Ces contaminants peuvent inclure des matières fécales (coliformes fécaux), des substances chimiques, des pesticides, des métaux lourds, des déchets industriels ou d'autres polluants.

Lorsque cette eau de ruissellement se déverse dans les plans d'eau, elle peut affecter la couleur de l’eau (l’eau peut être plus grisâtre).

Les contaminants transportés peuvent aussi affecter la qualité de l'eau et la rendre potentiellement non adéquate pour la baignade. De plus, il peut aussi arriver lors de très fortes pluies que le réseau de collecte d’égouts n’arrive pas à fournir. À certains endroits, les eaux usées peuvent alors se retrouver directement dans le Saint-Laurent, sans passer par la station d’épuration.

 

La prolifération des algues et des plantes aquatiques

 

D’abord différencier algues et plantes aquatiques. Les plantes aquatiques et les algues sont toutes deux des organismes qui se développent dans des environnements aquatiques, mais il y a des différences fondamentales entre elles. Les plantes aquatiques possèdent des racines, des tiges et des feuilles. Elles sont similaires aux plantes terrestres, mais elles se sont adaptées à la vie dans l'eau. Les algues, en revanche, sont principalement des organismes sans vraies racines, tiges ou feuilles différenciées.

 

Les algues et la couleur bleu-vert de l’eau

 

Lorsque la prolifération d'algues (multiplication rapide) se produit dans un cours d’eau, cela peut donner des teintes plus verdâtres ou même bleues à l’eau. Les proliférations d'algues se produisent souvent lorsqu’il y a une augmentation des nutriments, comme le phosphore et l’azote, que l’on peut comparer à de l’engrais pour les plantes, une température de l'eau élevée et une exposition prolongée à la lumière du soleil.

La prolifération de certaines algues, comme les algues bleu-vert (cyanobactéries), peut être nocive pour la santé humaine et celle des écosystèmes, car elles peuvent contenir des toxines. Cependant la présence d'algues dans l'eau ne signifie pas nécessairement qu'il y a un danger pour la santé ou qu’elles contiennent des toxines, n’y que la qualité de l’eau est mauvaise. Il est normal de retrouver des algues dans un cours d’eau.

 

La réponse finale : est-ce qu’une eau qui n’est pas claire est de mauvaise qualité?

 

Et bien comme nous avons pu voir, ça dépend! Il peut y avoir plusieurs raisons qui expliquent les différentes colorations de l’eau et cela ne veut pas nécessairement dire que l’eau est de bonne ou de mauvaise qualité. Dans tous les cas, la simple variation des couleurs de l’eau ne peut pas à elle seule déterminer la qualité de l’eau et s’il est possible de s’y baigner ou non. Pour évaluer si un site est baignable ou non, il est essentiel de faire une campagne d’échantillonnage et un suivi de la qualité de l’eau, comme c’est le cas dans le bassin Louise, afin d’analyser les concentrations à respecter qui sont émises par le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

 

Pour consulter l'article démystifier baignade et qualité de l'eau 

Nouveau Plan directeur de l’eau pour l’OBV de la Capitale : le travail  est commencé

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Pour diffusion immédiate

 

Nouveau Plan directeur de l’eau pour l’OBV de la Capitale : le travail  est commencé

 

2023, une année de planification collective de la ressource en eau

Québec, le 13 juillet 2023– En 2023, l’Organisme des bassins versants de la Capitale travaillera en collaboration avec les acteurs du territoire pour élaborer son nouveau Plan directeur de l’eau (PDE), un outil de planification pour la gestion des ressources en eau sur le territoire. Pour ce faire, l’organisme organisera des ateliers de concertation avec les différents acteurs du territoire afin de déterminer collectivement des solutions et des actions à mettre en œuvre pour assurer la protection et la mise en valeur de la ressource en eau.

6 problématiques au cœur des consultations

Les activités de concertation menées par l’OBV de la Capitale porteront sur les 6 problématiques prioritaires du territoire. Ces problématiques ont été priorisées par les acteurs de l’eau en septembre 2019 à la suite d’ateliers de consultations et revalidées à l’hiver 2022. Voici les 6 problématiques qui ont été ciblées:

Trouver des solutions collectives et acceptées par tous

Chacune des 6 problématiques sera au cœur d’ateliers de consultation. «Bien que les intérêts et les contraintes de chaque secteur d’activité soient différents, ces échanges sont essentiels et permettront d’identifier des orientations, des objectifs et des actions communes à mettre en œuvre pour préserver la ressource en eau sur le territoire.» Steeve Verret, président de l’OBV de la Capitale. Il ajoute «c’est l’occasion pour les différents partenaires d’exprimer leur point de vue et de trouver ensemble des solutions acceptées de tous.» Steeve Verret, président de l’OBV de la Capitale.  Par la suite, l’OBV de la Capitale appuiera et mobilisera les acteurs du milieu dans la réalisation des objectifs qui ont été établis collectivement.

La mobilisation au cœur de la démarche

La mobilisation étant essentielle pour favoriser l’implication des différents acteurs dans la mise en œuvre du Plan directeur de l’eau(PDE), l’OBV de la Capitale, en collaboration avec les acteurs de l’eau, a élaboré une stratégie de mobilisation en plus de se doter d’une vision de la mobilisation. Les principaux objectifs de la stratégie de mobilisation visent à :  

 

« Le rôle de l’OBVC dans ce processus est de mobiliser les acteurs à prendre part aux décisions prises pour le territoire ainsi que d’encourager et d’accompagner les acteurs à réaliser la mise en œuvre des actions auxquelles ils se sont engagés.» Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale. Elle termine en disant : « C’est en travaillant en concertation avec les acteurs que nous pouvons établir ensemble, des problématiques prioritaires, des orientations et un plan d’action pour assurer la protection, la mise en valeur et la gestion durable de la précieuse ressource en eau sur notre territoire.» Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale.

Valoriser l’engagement des acteurs

L’OBV de la Capitale travaille avec des acteurs de nombreux milieux différents soit, municipal, communautaire, économique et institutionnel, et veille à tous les impliquer durant tout le processus dans la planification et la gestion intégrée de l’eau. En effet, l’organise assure aussi un suivi annuel auprès des acteurs de l’eau de l’état d’avancement des objectifs inscrits au Plan directeur de l’eau. Ces suivis annuels sont l’occasion d’échanger et de discuter des avenues et outils possibles pour favoriser la mise en œuvre des objectifs.

«Depuis notre création en 2002, nous évoluons quotidiennement afin d’offrir le meilleur accompagnement possible aux acteurs de l’eau sur territoire. Nous avons à cœur de soutenir les démarches, initiatives et projets visant la protection de la ressource en eau par l’écoute, la concertation et la collaboration de toutes les parties prenantes. » Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale. Elle ajoute: «en ce sens, l’organisme travaille à susciter l’intérêt de nouveaux acteurs envers la protection de la ressource en eau et à propulser le passage à l’action des acteurs déjà engagés à mettre en œuvre des actions du Plan directeur de l’eau (PDE).» Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale.

 

Recrutement de nouveaux acteurs de l’eau pour l’automne 2023

Vous êtes un organisme œuvrant sur le territoire de la Capitale et vous avez envie de vous impliquer dans la protection de la ressource en eau?

L’OBV de la Capitale est actuellement en période de recrutement pour trouver de nouveaux organismes acteurs de l’eau. En effet, l’OBVC désire accueillir de nouveaux acteurs de l'eau intéressés à participer à ses travaux et faire partie de la Table de concertation.
Afin de présenter l’OBVC, ce que la Table de concertation implique plus concrètement et le rôle des acteurs de l’eau, 3 rencontres express virtuelles sont prévues les 17,18 et 20 juillet prochains. De plus,  un enregistrement sera mis à la disposition de ceux qui n’auraient pu être présents lors de ces rencontres informatives. Toutes les informations seront disponibles sur la page Facebook de l’OBV de la Capitale.

Bilan de la deuxième édition du Plan directeur de l’eau

La nouvelle version du Plan directeur de l’eau (PDE) s’appuiera aussi sur le diagnostic environnemental du territoire ainsi que sur le bilan du dernier PDE, soit les actions réalisées sur le territoire depuis 2014. Ce bilan met en lumière la mobilisation des acteurs sur le territoire pour la protection de la ressource en eau. «En effet, durant les 9 dernières années, ce sont plus de 340 réalisations qui ont été mises en œuvre par 32 acteurs de plusieurs secteurs différents, soit municipaux, communautaires, premières nations, citoyens, économiques, etc.» Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale «Ces résultats sont encourageants et démontrent la volonté de plusieurs milieux à travailler ensemble sur des problématiques communes.» Nancy Dionne, directrice générale de l’OBV de la Capitale.

 

CP-Plan directeur de l'eau le travail commence

 

 

Démystifier baignade et qualité de l’eau

L’évolution des connaissances scientifiques et les initiatives : des éléments essentiels pour l’amélioration de la qualité de l’eau

La baignade de nouveau possible dans le fleuve? Oui, mais pas n’importe quand et n’importe où! 

Depuis les 50 dernières années, les connaissances scientifiques ont énormément évolué sur le sujet de la qualité de l’eau. Il est important de noter que plusieurs avancées technologiques et améliorations des méthodes ont contribué à améliorer la qualité de l’eau à plusieurs niveaux. On peut penser aux différentes technologies d’assainissement d’eau qui ont été mises en place par les villes, à l’ajout de nombreuses usines d’épurations, de bassins de rétention, au travail des villes pour améliorer les réseaux d’égout grâce à la réduction des rejets d’eaux usées dans les cours d’eau (par exemple, les branchements croisés). Bien que ce ne soit pas encore parfait, la situation et les ressources pour améliorer la qualité de l'eau sont très différentes de celles des années 1960.

Des campagnes d’échantillonnage d’eau régulières : importance capitale pour l’autorisation de la baignade

Qu'est-ce qui fait que la baignade est autorisée à un endroit plutôt qu'à un autre? En récoltant des échantillons d’eau en continu et en faisant l’analyse en laboratoire des concentrations de plusieurs paramètres qui ont une influence sur la qualité de l’eau. Pour chaque paramètre, comme les coliformes fécaux, des critères de concentration propice à la baignade sont établis par le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

En résumé, si la baignade est autorisée à un endroit, c’est qu’au préalable, il y a eu une campagne d’échantillonnage pour tester la qualité de l’eau. Une fois les tests démontrant une qualité d’eau propice à la baignade, celle-ci peut y être autorisée. Par contre, le suivi ne s’arrête pas là! Afin d’assurer la sécurité des baigneurs, la qualité de l’eau continue d’être testée de manière régulière sur le site de baignade.

C’est le cas du bassin Louise, des prélèvements d’eau sont faits par la Ville de Québec à plusieurs endroits sur le site, une fois par jour, du lundi au jeudi. Si la baignade est permise, c’est qu’il y a eu un suivi de la qualité de l’eau et que les résultats démontrent que les critères associés aux activités de contact primaire sont respectés.

Contact primaire et secondaire, quelle est la différence?

 

Les activités de contact primaire sont les activités au cours desquelles tout le corps ou le visage et le tronc sont fréquemment immergés ou au cours desquelles le visage est fréquemment éclaboussé, et où il y a possibilité d’avaler de l’eau (d’ingestion d’eau). On peut penser par exemple à la baignade, le surf, le ski nautique, aux activités de navigation en eaux vives telles que le canot, le kayak, la planche à pagaie, etc.

Les activités de contact secondaire sont les activités au cours desquelles seuls les membres sont régulièrement mouillés et où le contact d’une plus grande partie du corps avec l’eau (y compris l’ingestion d’eau) est inhabituel (p. ex. aviron, voile, canoë-kayak, pêche sportive, etc.).

Donc dépendamment des cas, les activités nautiques peuvent être autorisées, mais seulement avec des contacts secondaires, ce qui veut dire qu’on peut y pratiquer le canot, la planche à pagaies et le kayak par exemple, mais qu’il est interdit de s’y baigner.

Critères de qualité de l’eau à respecter pour la baignade

Les critères de qualité pour la protection des activités récréatives visent principalement à prévenir les dangers pour la santé liés au contact direct (primaire) ou indirect (secondaire) avec l'eau en plus de couvrir les aspects esthétiques de la ressource.

Les critères d'activités récréatives à contact direct (primaire) visent à protéger les activités où tout le corps y compris la tête, est régulièrement en contact avec l'eau, comme chez les baigneurs par exemple.

Ensuite apparaissent des critères différents qui concernent les d'activités à contact indirect (secondaire) qui visent à protéger les autres activités comme la navigation de plaisance, le canotage, la pêche, etc., au cours desquelles le corps est en contact moins fréquent avec l'eau.

Comprendre l’importance des coliformes fécaux/E. coli pour le potentiel de baignade

C’est quoi les coliformes fécaux et l’E. coli? Les coliformes fécaux sont des bactéries qui proviennent des matières fécales produites par les humains et les animaux à sang chaud. L’E. coli est l’une de ces bactéries d’origine fécale et représente 90% des coliformes fécaux. Elles peuvent se retrouver dans le sol et l’eau.

Pourquoi s’intéresser à ce critère pour autoriser la baignade ?La concentration de coliformes fécaux est utilisée comme indicateur de la pollution fécale d’une eau et permet d’évaluer le potentiel de baignade. Certaines souches d’E. coli peuvent causer une infection gastro-intestinale ainsi que d’autres maladies chez les humains. C’est pour cette raison que ce critère est le plus surveillé quand il est question d’autoriser ou non la baignade.

La qualité bactériologique de l’eau peut être déterminée en fonction des concentrations en coliformes fécaux, afin d’évaluer si celle-ci est suffisamment sécuritaire pour des fins récréatives comme la baignade. En d’autres mots, c’est un bon indicateur de pollution par les égouts ou les fientes des oiseaux.

Selon les concentrations de coliformes fécaux dans l’eau, on établit une cote de qualité de l’eau A (Excellente), B (Bonne), C (Passable), D (Polluée). C’est seulement lorsque la cote est D que la baignade est interdite puisque cela signifie que la concentration de coliformes fécaux dépasse la limite recommandée par le gouvernement du Québec est de 200 UFC/100ml.

Donc on peut se baigner dans le fleuve Saint-Laurent?

Et bien oui, actuellement, il est possible de se baigner à plusieurs endroits le long du fleuve Saint-Laurent, cependant, pas n’importe où et n’importe quand.

Il se peut que certaines journées, la baignade soit interdite, mais pourquoi? Les facteurs qui influencent la qualité de l’eau sont nombreux et complexes, donc une journée la qualité de l’eau peut être bonne, mais après un temps de pluie par exemple, elle peut se dégrader légèrement ou plus drastiquement dépendant de plusieurs facteurs. Tout est une question de timing, règle générale il est préférable d’éviter de se baigner de 24 à 48 heures après une forte pluie, pourquoi?

Et bien après de fortes averses, beaucoup d’eau de ruissellement est entrainée vers les cours d’eau. L’eau de ruissellement des surfaces imperméables telles que les routes, les stationnements, les toits, etc. transporte des polluants accumulés, tels que les coliformes fécaux, les huiles de voiture, les produits chimiques des routes, les déchets urbains et les matières fécales animales, vers les cours d'eau, y compris le fleuve Saint-Laurent. Ces contaminants peuvent affecter la qualité de l'eau et la rendre potentiellement non adéquate pour la baignade. De plus, il peut aussi arriver lors de très forte pluie que le réseau de collecte d’égouts n’arrive pas à fournir. À certains endroits, les eaux usées peuvent alors se retrouver directement dans le Saint-Laurent, sans passer par la station d’épuration.

Donc, il vaut mieux attendre quelques jours de soleil avant de retourner se baigner : moins d'eau de pluie signifie moins de polluants transportés vers les cours d'eau, ce qui contribue à améliorer la qualité de l'eau.

Temps pluie ne veux pas dire mauvaise qualité de l’eau!

Par exemple au bassin Louise, il est fréquent de pouvoir se baigner même après un temps de pluie, car les critères de qualité de l’eau propices à la baignade sont respectés. De plus, il est important de noter qu’aucun exutoire d’ouvrage de surverses (installation conçue pour permettre les surverses du réseau d’égout lorsqu’il est au maximum de sa capacité) se jette directement dans le bassin Louise. En bref, ce sont les résultats de l’échantillonnage de la qualité de l’eau qui permettent de savoir s’il est possible de se baigner ou non.

Avez-vous entendu parler de la dermatite du baigneur?

C’est quoi la dermatite du baigneur? Une irritation de la peau (petites plaques ou boutons rouges) causée par le contact avec de petites larves appelées « cercaires », présentes dans certains plans d’eau. Attention! Il n’y a aucun lien entre la dermatite du baigneur et le degré de pollution de l’eau et cela ne représente aucun danger important pour la santé.

Comment attrape-t-on la dermatite du baigneur? : en se baignant dans une eau fréquentée par les oiseaux aquatiques! Des petites larves se trouvent dans les excréments des oiseaux aquatiques comme les canards. Lorsque vous vous baignez, les petites larves peuvent se coller à votre peau.

Malheureusement, les petites larves ne font pas la différence entre les oiseaux et les baigneurs, c’est ainsi que les baigneurs se font piquer accidentellement! Comment prévenir la dermatite du baigneur? Bien sécher notre peau en sortant de l’eau avec une serviette!

Pour consulter les résultats de la qualité  de l'eau du bassin Louise: https://loasis.portquebec.ca/baignade/#qualite

Crédit photo: Port de Québec